Matériel

J'utilise un boîtier de type reflex numérique de marque Canon, format apsc (Canon eos 400D ou eos 7D) ainsi que divers objectifs de marque Canon ou Sigma.

Pour la macro, exclusivement le Canon 100mm f2.8 macro, pour l'animalier un Canon 70-200 f:4 ou Sigma 135-400.

Flash utilisé : flash cobra ou flash intégré du boîtier.

Pour les paysages : Canon 24-70 f:2.8.

 

Techniques

Macros

La macro consiste à montrer en gros plan ce qui est infiniment petit dans le monde qui nous entoure. Pour cela il faut un matériel performant mais pas nécessairement hors de prix. Si l'objectif dédié à la macro est certes le top, il reste néanmoins d'un prix qui peut freiner les ardeurs des débutants. Avant de savoir si on va réellement "faire carrière" dans la macro, on peut s'essayer à cette discipline avec du matériel très abordable et tout à fait honnête quant aux résultats ! 

La principale alternative à l'objectif macro est l'utilisation de bagues allonges. Il en existe de différentes marques et de différents prix, leur objectif étant d'augmenter la distance entre l'objectif et le capteur de l'appareil photo. Elles sont donc essentiellement des tubes vides qui se placent entre l'objectif et le boîtier.

Les plus basiques ne coûtent que quelques euros (mais il faut faire alors tous les réglages manuellement parce que l'objectif ne peut plus communiquer avec le boîtier), les plus élaborées permettent le transfert d'informations entre l'objectif et le boîtier et sont donc plus confortables à utiliser. Mais elles sont plus chères...

Bref, pour commencer quelques bagues allonges bon marché pour s'essayer à la discipline font tout à fait l'affaire. Evidemment il ne faut pas essayer de traquer des insectes farouches, il vaut mieux se cantonner à des sujets immobiles pour se faire la main.

 

Insectes

Discipline maître en macro, les insectes sont passionnants à traquer. Le plaisir de l'approche ajoute beaucoup au plaisir de la belle prise, c'est un vrai bonheur. 

Les insectes sont en général farouches, il faut prendre beaucoup de précautions pour les approcher : mouvements lents, voire très lents, se vêtir de sombre, pas de bleu surtout. 


Personnellement j'aime les macros à faible profondeur de champ, qui mettent en valeur une seule partie de l'insecte (en règle générale les yeux) sur un fond bien flou. D'autres préfèrent avoir le sujet net dans sa totalité, au risque d'avoir un arrière-plan détaillé également, et du coup un peu trop "présent". A chacun de faire son choix...

 

Pour pouvoir faire varier très facilement la profondeur de champ, j'utilise le mode "priorité à l'ouverture" (noté Av sur les boîtiers Canon).

Je peux alors d'un simple tour de mollette changer mon ouverture à volonté tout en photographiant, l'appareil adaptant la vitesse au fur et à mesure des changements.

C'est le mode privilégié par les "macroteux" en général...


 


 

profondeur de champ faible (diaphragme de l'objectif très ouvert) : seule la tête de l'insecte apparait nette, son corps, pourtant très proche de la tête, devient de plus en plus flou pour disparaître complètement dans l'arrière-plan.

 

 


exemple de photo prise avec une profondeur de champ importante (f:16)

la même photo en profondeur de champ très faible ( f:3.2)

Côté technique, j'utilise l'objectif macro de Canon 100 mm f:2.8, auquel j'ajoute éventuellement des bagues allonges.

Je privilégie au maximum les grandes ouvertures de diaphragme, pour deux raisons : 

d'une part flouter l'arrière-plan en diminuant la profondeur de champ

d'autre part pour faire entrer un maximum de lumière, de manière à pouvoir utiliser des vitesses aussi élevées que possible pour éviter le flou de bouger.

Je photographie toujours à main levée, l'utilisation d'un trépied en macros d'insectes handicapant fortement la réactivité du photographe...

Parfois l'utilisation d'un flash permet de compenser le manque de lumière (surtout criant quand on utilise des bagues allonges).

 

 

 


Gouttes

Les gouttes sont beaucoup plus faciles à photographier que les insectes, pour peu qu'on ait le matériel et un peu de patience...

Matériel à avoir : un boîtier reflex (indispensable)

-un trépied

-un téléobjectif, macro si possible

-une télécommande pour le boîtier (fortement recommandée mais pas obligatoire)

-un flash cobra et / ou flash déporté

-un récipient transparent rempli d'eau 

-un goutte à goutte régulier (j'utilise une bouteille d'eau percée suspendue au dessus du récipient, mais il existe des systèmes à bulles pour les aquariums en animalerie qui feront mieux l'affaire...)

-diverses matières colorées à placer autour du récipient transparent, en dessous ou plus loin pour le fond

 

Personnellement je mets toute l'installation dans la cabine de douche, d'autres utilisent un évier rempli d'eau avec le robinet qui goutte, à chacun sa méthode...

 

 

Il faut impérativement mettre l'objectif en mode manuel (désactiver l'auto-focus), sinon la télécommande ne fonctionnera pas.

Installer le boîtier sur le trépied, régler celui-ci de manière à ce que l'appareil photo soit quasiment à la hauteur de l'eau.

Commencer à faire tomber les gouttes en réglant le goutte à goutte de manière à ce qu'une goutte tombe toutes les 5 secondes environ.

Bien repérer l'endroit où elles frappent la surface de l'eau, placer l'extrémité d'un crayon à cet endroit et faire la mise au point manuellement une fois pour toutes.

Mettre le flash en route.

Faire plusieurs essais avec des ouvertures de diaphragme variées, sans jamais descendre en dessous de 7.1, sinon vous aurez très peu de chances d'avoir une goutte nette dans sa totalité. Personnellement j'ouvre entre 7.1 et 16, mais mon fils a eu de bons résultats avec f:22 !

Attention, si on ferme trop, on augmente considérablement la profondeur de champ, et alors adieu le bel arrière-plan flou...

Essayer de synchroniser l'impact de la goutte avec le déclenchement...

Avec un peu de pratique, on peut même déclencher à différents moments de l'impact de manière à obtenir soit des couronnes, soit des colonnes, soit des gouttes en suspension...